Grenoble-INP accueille, chaque année, une dizaine de projets Nanoelec/Easytech, pour lesquels les besoins s’accentuent sur le numérique, les systèmes connectés et l’intelligence artificielle embarquée. L’éclairage de Karim Chibane, directeur du transfert de technologies à l’Esisar et responsable Easytech pour le groupe Grenoble-INP.
Quel est le dispositif que vous animez à l’Esisar ?
Depuis plus de 20 ans, l’Esisar dispose d’une infrastructure et d’une organisation qui permet de réaliser une trentaine de projets industriels chaque année avec des entreprises d’Auvergne-Rhône Alpes, dont une dizaine s’inscrivent dans le cadre du programme Nanoelec/Easytech animé par Minalogic.
Comment se déroulent les projets ?
A l’Esisar, chaque année, nos élèves-ingénieurs de quatrième année se mobilisent par groupe de trois autour du projet proposé par une entreprise. De janvier à Juin, chaque groupe dispose d’un local dédié entièrement équipé et environnée. L’équipe d’élève-ingénieurs bénéficie d’un encadrement et d’un support quasi- quotidien assuré par un co-pilotage école-entreprise.
Les équipes ainsi constituées sont rassemblées dans un unique bâtiment, elles ont recours à des services mutualisés et un support logistique et technique professionnel. Cette étape de R&D collaborative se déroule dans des conditions très opérationnelles et dans le respect de la confidentialité requis par l’entreprise partenaire.
Comment évoluent les besoins des entreprises qui ont recours aux projets Nanoelec/Easytech à Grenoble-INP ?
Les entreprises engagent des projets industriels avec nous pour valider des POC (Preuve de concept) débouchant sur des démonstrateurs fonctionnels dans le cadre de l’amélioration de produits ou du développement de nouveaux produits. Il s’agit principalement d’innovation incrémentale.
L’année 2020 a vu l’émergence de thématiques technologiques autour de l’intelligence artificielle embarquée et du « Edge Computing ». Les projets prennent de plus en compte les dimensions de sureté et de cybersécurité en intégrant une démarche dite de « Secure by Design ».
Que vous apporte le cadre de Nanoelec ?
Les projets réalisés dans le cadre de Nanoelec/EasyTech bénéficient du savoir-faire, des compétences de l’ensemble des partenaires de Nanoelec : les startup, TPE et PME s’appuient sur l’écosystème fédéré par Nanoelec pour monter en compétence et dynamiser leurs équipes R&D. La phase de labélisation constitue un gage de qualité pour la construction globale du projet proposé par l’entreprise partenaire.
De plus, les projets bénéficient des compétences industrielles rassemblées par l’IRT. En effet, pour réaliser des démonstrateurs / preuves de concepts robustes, simples et peu couteux, nos laboratoires utilisent très souvent des composants ou des briques technologiques matures. Cela peut être des microcontrôleurs, des capteurs/ actionneurs, interface wireless réutilisables lors de la phase de pré-industrialisation ultérieure au projet.
Les projets Nanoelec/Easytech peuvent-ils être conduit par d’autres entités du groupe Grenoble-INP ?
Grenoble INP développe une triple mission de formation d’ingénieurs, de recherche et de valorisation pour répondre toujours plus efficacement aux besoins des entreprises. L’objectif général est d’apporter une aide au processus d’innovation et des dispositifs de R&D collaborative facilement accessibles aux startup ainsi qu’aux TPE et PME. Avec plus de 20 ans de recul à l’Esisar, on peut véritablement parler d’une symbiose réussie dans l’écosystème régional au service de l’innovation des entreprises. Le principal objectif est d’amplifier ce type de collaboration en particulier avec les laboratoires de recherches et les plateformes technologique du groupe Grenoble-INP, afin de profiter de l’ensemble du spectre des compétences disponibles.
Enfin, les nouvelles générations d’ingénieurs futurs diplômés de Grenoble INP se projettent dans l’environnement des Startup, TPE/PME qui constitue les gisements d’emploi de demain.