Après Tsukuba (Japon 2013) et Daejon (Corée du Sud 2014), les étudiants du Mastère Spécialisé Management Technologique et Innovation (MTI) de Grenoble Ecole de Management ont poursuivi dans le cadre du module de cours « Clusters et création de valeur » l’étude comparative des écosystèmes d’innovation dans la filière nano et microélectronique lors d’un voyage d’étude à Dresde en Allemagne qui a eu lieu du 20 au 24 avril dernier. Sous la direction du Pr Philippe LÊ, responsable du programme, et organisée par Pierre-Paul JOBERT, professeur à GEM et expert dans la filière nanoélectronique, la mission a permis de rencontrer les institutions (Ville de Dresde et Etat de Saxe), les clusters Silicon Saxony et Organic Electronic Saxony, des start-ups et des PME (Silestra, Silectra, Creaphys), des success stories (Cool Silicon Project, Heliatek, Novaled), des centres de recherche (Fraunhofer Institute, Helmholtz Research Center), grands groupes (Global Foundries, Infineon) et un organisme de transfert de technologie (GWT TUDAG). En sus, les étudiants ont eu le privilège d’être reçus par le Pr Karl Léo (TU Dresden), père de l’électronique organique et grand initiateur de start-ups. La visite de la Glaserne Manufaktur de Volkswagen et du Panometer (Dresden 1945) a contribué à la compréhension de l’impact culturel sur le mode de fonctionnement de l’écosystème, au travers de la notion d’enracinement, et des conséquences de l’histoire de la Saxe et de la ville de Dresde en particulier.
Les travaux thématiques menés par les étudiants donneront lieu d’ici fin mai à un rapport, en anglais (car promis à l’Etat de Saxe et à la ville de Dresde), mettant en lumière les différences entre l’écosystème grenoblois et son homologue saxon. Le rapport sera bien entendu présenté à l’IRT Nanoélec. Nul doute que les enseignements tirés lui seront bénéfiques. Clairement orienté business et satisfaction client, dans des présentations illustrant la chaîne de valeur globale, l’écosystème de Dresde s’appuie sur une longue tradition high-tech (plusieurs siècles), un haut niveau de subsidiarité, et un esprit coopératif ancré dans l’inconscient collectif pour promouvoir une région d’une intense activité, souffrant malgré tout de connexions aériennes insuffisantes, et d’un déficit en instruments éducatifs de management de la technologie et de l’innovation, contrairement à Grenoble.
Une mission réussie, qui a enchanté les étudiants, étonnés de découvrir un autre monde aussi près de la France, ouvrant ainsi leurs yeux sur les prolégomènes du business international, et sur l’importance des notions acquises au cours du MS MTI.